Et qui êtes tombés au profit des nantis

Que l´âpre stérilité de vos insouciances

Altère votre soif et vous roidisse la peau !

Vous, âmes condamnées, mais encore vivantes

Qu´au travers les déserts couriez comme des loups !

Faites de vos destins, des douleurs incessantes,

Fuyez vers l´infini que vous portez en vous !

Que le vent furibond de vos concupiscences

Vous fasse claquer la chair ainsi qu´un vieux drapeau !

Que des siècles vengeurs maudissent votre mémoire

Et que dans l´avenir, Justice vous appelle

Du fait que vous ayez légués vos forfaits à l´histoire

Voilé la liberté et tant abusé d´elle ...


Jean-Raoul de Marcenac